mardi 26 avril 2011

3 mai: Conférence avec la Coalition Ontarienne Contre la Pauvreté (OCAP)

Conférence de Gaétan Héroux, activiste anti-pauvreté militant avec la Coalition Ontarienne Contre la Pauvreté (OCAP)

Ensemble nous pourrons manger, divisés nous resterons affamés

Le radicalisme militant des chômeurs d’avant-guerre et les leçons qu’on peut en tirer aujourd’hui.

Peu d’encre a coulé au sujet de la lutte des chômeurs de Toronto durant la période précédant la Seconde Guerre mondiale. Au tournant du vingtième siècle, les chômeurs de Toronto s’organisaient et protestaient déjà contre les mesures prises par les autorités, forçant les demandeurs à fendre de la pierre pour obtenir leurs prestations. Au cours de la Grande Dépression, les chômeurs de Toronto ont affronté les forces policières et les autorités dans le cadre de leur lutte pour de meilleures conditions de vie et pour l’acquisition du droit d’assemblée dans les parcs publics. Ils s’organisaient pour dénoncer leurs conditions d’existence et la surpopulation au sein des refuges de la ville. Ils demandaient l’abolition des auberges et l’attribution d’aide en espèces pour l’accès au logis. Dans les banlieues, les organisations militantes radicales d’ouvriers repoussaient les huissiers et protégeaient les familles de chômeurs contre les évictions. Les mêmes organisations occupaient les bureaux de secours direct, gardant souvent les administrateurs en otages pendant de longues heures, jusqu’à ce que leurs demandes de hausses de prestations soient respectées.

Les bénéficiaires de secours direct refusaient souvent le travail qui leur était proposé et tenaient des grèves pour attirer l’attention populaire sur leurs conditions de vie. Ils revendiquaient un secours direct accru ainsi que des versements en argent plutôt que des coupons alimentaires. Des délégations de chômeurs issues des organisations ouvrières se rendaient, avec plusieurs supporters, aux conseils municipaux afin d’obtenir des politiciens des emplois ou de meilleurs versements. Souvent, les chômeurs se faisaient violemment expulser de ces locaux par les autorités locales qui refusaient de recevoir leurs délégations. Les organisateurs de ces associations militantes se faisaient régulièrement arrêter, parfois durant des raids nocturnes, par les autorités dévouées à écraser leur mouvement.

Malgré le fait que les combats des chômeurs de Toronto et ses banlieues, comme ceux de leurs camarades du Québec, ont jeté les bases pour les réformes majeures acquises au cours des années 1940 comme l’assurance-chômage, l’assurance santé et la construction de logement sociaux, bien peu en est connu. Bien que l’information sur le sort des pauvres de cette période soit abondante, il est difficile de trouver des documents concernant le mouvement ouvrier militant.

Au cours des cinq dernières années, Gaétan Héroux, un activiste anti-pauvreté militant avec la Coalition Ontarienne Contre la Pauvreté (OCAP), a recherché de tels documents et sources. Vous êtes donc invités à passer une soirée en sa compagnie, partager son savoir et discuter sur la question du radicalisme militant des chômeurs d’avant-guerre et les leçons qu’on peut en tirer aujourd’hui.

19h30, à l'Agitée au 251 rue Dorchester à Québec

dimanche 24 avril 2011

Recherche de volontaires

Les Mardis de l'Anarchie recherche des volontaires pour renouveller l'équipe de programmation.

Le travail consiste à trouver des sujets pour combler la plage horaire du mardi soir à l'AgitéE. Le but étant de stimuler les discussions sur des thèmes politiques et sociaux. Les sujets locaux sont préconisés.

L'événement hebdomadaire met de l'avant conférences, diffusion de films, débats et ateliers DIY.

Aucune expérience requise, contactez-nous via lesmardisdelanarchie@yahoo.com.

Sans volontaires, il n'y aura plus de Mardi de l'anarchie après le mois de mai.

samedi 9 avril 2011

26 avril: Montréal Sisterhood

«Conférence sur le thème de la présence des femmes dans le mouvement anti-fasciste radical au Québec. Le mouvement anti-fasciste radical est souvent perçu comme un mouvement de confrontation, violent et par association, très masculin. Hors depuis longtemps, des femmes aussi s'impliquent contre le fascisme, que l'on pense aux mouvements de résistance dans les années 1930 jusqu'à aujourd'hui. Quelle place le mouvement anti-fasciste radical, qui se proclame souvent contre toutes formes d'oppression accorde t'il aux femmes ? Quelle rôles les femmes occupent-elles dans ces groupes ? Y vivent-elles de la discrimination ? Quelles problème rencontre-elles spécifiquement à leur genre dans le cadre de leur lutte ?

Ce sont à ces question qu'un nouveau groupe féministe, le Montréal Sisterhood, s'est penché lors d'une conférence donné le 5 mars dernier à Montréal. Elles viendront, le mardi 26 avril prochain, nous faire part des constats ressortis lors de ces évènements et animer une discussion sur les enjeux actuels touchant aux femmes dans ces mouvements.»

Dès 19:30 au bar-coop l'AgitéE

mardi 5 avril 2011

De l'opposition au projet de piquerie supervisé

Les commerçants de Saint-Roch s’opposent fermement à l’implantation d’une piquerie supervisée dans leur quartier.

La Société de développement commercial du centre-ville de Québec (SDC), qui les représente, a l’intention de se prononcer contre le projet de l’organisme d’aide aux toxicomanes Point de repères, lors de la consultation publique organisée à ce sujet par le Conseil de quartier de SaintRoch, le 14 mai.

«Si on veut développer le quartier Saint-Roch et qu’on veut y attirer des familles, ce n’est pas le genre de service qui va nous aider», a expliqué hier au Soleil Stéphane Sabourin, le directeur général de la SDC.

«On n’est pas contre l’idée que les gens qui sont pris avec des problèmes de consommation de drogues reçoivent des services, loin de là, poursuit-il. Mais ces gens-là, ce sont les services d’un hôpital dont ils ont besoin. Alors qu’on installe le service près du bureau de la Direction régionale de la santé publique, qui appuie le projet, et de l’Hôpital RobertGiffard.»

Réunis mardi dernier, une quarantaine de commerçants membres de la SDC se sont prononcés à l’unanimité contre l’implantation d’un service d’injection supervisé dans Saint-Roch, indique le président du conseil d’administration, Simon Brosseau. L’idée de faire signer aux commerçants une pétition contre la piquerie supervisée a aussi été évoquée.

Jusque-là discrète dans le débat sur un service d’injection supervisé, la SDC a préparé un dossier comprenant même des vidéos de junkies pour prouver qu’un tel service nuirait au quartier, précise M. Brosseau, qui est également propriétaire du restaurant Les Bossus.

Selon Stéphane Sabourin, la criminalité a augmenté dans les secteurs des villes où se sont établis des centres d’injection supervisée. «Ce n’est clairement pas propice au développement», dit-il.

M. Brosseau tient lui aussi à préciser qu’il n’est pas contre la prévention des infections comme le VIH transmises par les seringues souillées. Mais il estime que l’implantation d’une piquerie supervisée n’est pas la bonne solution. «Le problème, il faut qu’il soit réglé, pas entretenu», dit-il.

SURPRISE À POINT DE REPÈRES
Le directeur de Point de repères, Mario Gagnon, a été surpris, hier, par l’opposition de la SDC. «Je dis pas qu’on fait l’unanimité au niveau des commerçants. Mais dans la majorité des cas, j’ai eu aucune opposition directe. Au contraire, les gens disent : parfait, on n’aura pas personne qui va se piquer dans nos toilettes.»

Point de repères n’a pas encore déterminé l’endroit précis où il veut établir la piquerie supervisée. L’organisme vise d’abord Saint-Roch, sinon Saint-Sauveur ou Limoilou. M. Gagnon ignore si le service d’injection serait offert au même endroit que le local actuel de l’organisme, au 225 rue Dorchester. Le

site idéal serait à proximité des commerces. «On ne voudrait pas être à côté d’une école et être près des résidents, dit-il. C’est sûr que Charest, Saint-Joseph, des rues hyper-commerciales, ce serait ce qu’il y a de mieux à mon avis.»

Mario Gagnon compte profiter de la consultation publique pour aider son organisme à trouver un lieu qui conviendra tant aux commerçants et aux résidents qu’aux utilisateurs de drogues intraveineuses. « On voudrait avoir le moins de résistance possible», dit-il.

Hier, le président du Conseil de quartier de St-Roch, Louis H. Campagna, a indiqué au Soleil qu’il avait eu de la difficulté à trouver des groupes ou des individus contre l’arrivée d’une piquerie supervisée dans SaintRoch et qui étaient prêts à s’exprimer lors de la consultation publique.

Stéphane Sabourin affirme que la SDC y participera, pourvu que le débat soit équitable.«On n’ira pas là présenter notre position si on est seul, et que de l’autre côté, il y a trois groupes qui sont pour les piqueries supervisés, dit-il. On veut que le temps de présentation soit égal de chaque côté.»

Point de repères distribue chaque année 370 000 seringues propres aux 3000 utilisateurs de drogues injectables de la région de Québec. De 10 à 12 % d’entre eux sont porteurs du VIH et qu’environ 70 % sont atteints de l’hépatite C.

Depuis plusieurs années, l’organisme souhaite ouvrir au centreville de Québec un local où les utilisateurs de drogues injectables pourraient se piquer de manière plus sécuritaire. Bien qu’il ait reçu l’appui de la Direction régionale de santé publique de la Capitale-Nationale, le projet se heurte toujours à la réticence du ministre de la Santé, Yves Bolduc, qui doute de la légalité du service et de l’appui de la population.

Insite, le seul service d’injection supervisé à être ouvert au Canada, est toujours menacé de fermeture à Vancouver. Le gouvernement fédéral a demandé à la Cour suprême de revenir sur la décision de la Cour d’appel de la Colombie-Britannique, qui avait statué en janvier qu’Insite était un service nécessaire et devait rester ouvert.

Source: Le Soleil 5 avril 2011

Ce qu'il faut retenir dans tout ça:
  • Le noeud de l'opposition vient du milieu des affaires
  • Le restaurant les Bossus mène la charge
  • Il faut se présenter massivement à la consultation publique du Conseil de quartier de SaintRoch, le 14 mai.